Abstract : In France relations between history and geography have been strongly influenced by the existence of tensions on the long run. These come from separation between these two disciplines during the erection of geography as university discipline at the end of the XIXth century. With highly marked historical contents theses, the geography of the first half of the XXth century has had to build its identity against history. Recurrent justification gave then at the idea of a ladder of incommensurable time with that of history. From 1950s till 1980s, tensions have consolidated around the topic of the treason preventing the creation of single social science, in the same time, criticisms related to the determinism, which, due to a growing ignorance, does not correspond any longer to geography being made. Since the beginning of 1990s, the interest of the historians for anthropology or sociology have led to an appeasing of relations. In addition, researches which link history and geography are not any more recovering from an interdisciplinary logic, but are at the level of relation between researchers on a limited project.
Résumé : En France les relations entre l'histoire et la géographie ont été fortement influencées par l'existence de tensions sur le long terme. Celles-ci proviennent de la séparation entre ces deux disciplines lors de l'érection en discipline universitaire de la géographie à la fin du XIXe siècle. Avec des thèses au contenu historique fortement marqué, la géographie de la première moitié du XXe siècle a eu à construire son identité contre l'histoire. La justification récurrente renvoyait alors à l'idée d'une échelle de temps incommensurable avec celle de l'histoire. Des années 1950 aux années 1980, les tensions se sont consolidées autour du thème de la trahison empêchant la création d'une science sociale unique, en même temps que de critiques liées au déterminisme qui, du fait d'une méconnaissance croissante, ne correspondaient plus à la géographie en train de se faire. Depuis le début des années 1990, l'intérêt des historiens pour l'anthropologie ou la sociologie ont mené à un apaisement des relations. Par ailleurs, les recherches qui lient histoire et géographie ne relèvent plus d'une logique interdisciplinaire, mais se situent au niveau d'une relation entre chercheurs sur un projet limité.
